Sébastien KRS, membre du secrétariat et Philippe Cothenet, secrétaire général adjoint de l’Intersyndicat CGT du champagne, lors de la session YouTube consacrée à la mobilisation du 2 octobre.

✍️ Par l’Intersyndicat CGT du champagne

📅 Publié le 26 septembre 2025

⏱️Temps de lecture 3 minutes

Après deux journées d’action réussies, un troisième rendez-vous social se prépare. Salaires, retraites, santé, pouvoir d’achat : les luttes nationales trouvent un écho direct dans la filière Champagne. Le 2 octobre doit être une démonstration de force.

Une mobilisation qui s’installe

Après un mois de septembre marqué par deux mouvements d’ampleur, une nouvelle journée d’action est prévue ce jeudi 2 octobre. L’enjeu dépasse largement le cadre national : en Champagne, les salariés savent que ce qui se joue à Paris retombe inévitablement dans leurs propres négociations locales. C’est cette interaction que rappelle l’Intersyndicat CGT du Champagne dans sa dernière session YouTube.

Des revendications nationales qui touchent le local

Au cœur des revendications, on retrouve des sujets brûlants : la hausse des salaires, la défense du pouvoir d’achat, la sauvegarde des retraites et l’accès à une santé de qualité pour toutes et tous. Rien de théorique : ces questions s’incarnent concrètement dans les conditions de travail et de vie des salariés champenois. Les mobilisations nationales ne sont pas une abstraction, mais bien le socle sur lequel s’appuie le rapport de force régional.

L’exemple des négociations salariales

L’exemple des NAO de l’an dernier reste dans toutes les mémoires. Alors que l’inflation grimpait, le patronat n’a concédé qu’une hausse de 1,1 % dans la convention collective, loin derrière l’augmentation du SMIC fixée à plus de 3 %. Cette faiblesse des résultats illustre une réalité : sans mobilisation nationale massive, les employeurs locaux se sentent libres de minimiser leurs efforts.

L’effet « Kiss Cool » des mobilisations

Dans un premier temps, les patrons scrutent l’ampleur des mouvements nationaux. Dans un second temps, ils ajustent leur attitude dans les négociations locales. La participation aux manifestations ne pèse donc pas seulement à Paris, mais bien ici, en Champagne. La dernière journée de septembre a rassemblé un million de personnes dans le pays et 850 manifestants à Épernay. Le 2 octobre doit permettre de franchir un cap supplémentaire, pour préparer le rapport de force de janvier lors de la tripartite régionale.

Des réalités sociales criantes en Champagne

Le secteur viticole et vinicole use les salariés avant l’âge légal de départ en retraite. Plus de 60 % des travailleurs ne sont déjà plus en activité à 62 ans, souvent cassés par la pénibilité du travail ou placés en invalidité. À cela s’ajoute la saturation des services d’urgence, la hausse des complémentaires santé et le désengagement croissant de la Sécurité sociale. Dans ce contexte, les grandes maisons de Champagne, parmi les plus riches de France, continuent de bénéficier massivement d’aides publiques, sans que les salariés en voient la couleur.

L’appel à une démonstration de force

Le 2 octobre, il ne s’agit pas seulement de faire grève. Il faut rejoindre les cortèges, marcher ensemble, rendre visible la mobilisation et peser dans le rapport de force. Ce sont les rues pleines qui impressionnent le gouvernement et les employeurs, bien plus que des ateliers vides.

Une étape avant les négociations de janvier

La mobilisation de ce jeudi n’est pas une fin en soi, mais une étape décisive. Plus les salariés seront nombreux à se faire entendre dans les rues, plus ils seront forts dans les négociations locales. Le mot d’ordre est simple et puissant : tous unis, nous serons invincibles.

Rappels pratiques — 2 octobre 2025 (Champagne)

  • Épernay : 10h30, place Carnot.

  • Reims : 10h, Maison des syndicats.

👉 Voir la session YouTube complète ici [https://youtu.be/YMW05cpklvc]

 
 

Le 2 octobre sera rouge !