A l’appel de l’Union Locale CGT, environ 130 personnes ont battu le pavé des rues d’Epernay pour célébrer la Fête internationale des travailleurs, ce mercredi 1er mai 2025. © CGT champagne.

✍️ Par l’Intersyndicat CGT du champagne

📅 Publié le 02 mai 2025

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Ce mercredi 1er mai 2025, à Épernay, environ 130 personnes ont répondu à l’appel de l’Union Locale CGT pour célébrer la Fête internationale des travailleurs. Une manifestation marquée par la détermination, la fraternité et une vigilance renforcée face aux attaques répétées contre les acquis sociaux, notamment la tentative de banalisation du 1er mai.

Le cortège s’est rassemblé à partir de 10h devant la mairie d’Épernay, sur l’avenue de Champagne, précédé par la fanfare « L’Harmonie des cheminots d’Epernay », fidèle au rendez-vous. En tête de la manifestation, elle a rythmé les moments solennels avec les airs de la Marseillaise et du Chant des partisans, rendant un hommage vibrant à l’histoire du mouvement ouvrier et de la Résistance.

Avant le départ, David Chenal, secrétaire général de l’Union Locale CGT d’Épernay, a pris la parole pour rappeler le sens de cette journée. Dans un discours ferme, il a dénoncé les attaques contre le 1er mai, notamment celles proférées par l’ancien maire Franck Leroy, qui appelait à une remise en cause des jours fériés, et plus particulièrement du 1er mai, unique jour férié, chômé et payé inscrit dans le Code du travail. « Ce 1er mai subit des tentatives de déconstruction, de banalisation, de dégradation », a-t-il déclaré, rappelant que cette journée « est internationale, unitaire et fraternelle ».

Le secrétaire de l’Union Locale a pointé du doigt les politiques ultra-libérales qui favorisent la montée des inégalités sociales, du chômage et, par ricochet, nourrissent l’extrême droite. Il a également réaffirmé l’engagement de la CGT pour la paix, la liberté et la lutte contre le racisme et la xénophobie, insistant sur la nécessité de défendre les conquêtes sociales héritées des luttes passées.

Ces inquiétudes s’inscrivent dans un contexte plus large où plusieurs voix politiques, remettent ouvertement en cause le caractère férié et chômé du 1er mai. Une crainte fondée, plus particulièrement sur la volonté de la ministre du Travail, Catherine Vautrin, de mettre fin au caractère férié et chômé du 1er mai pour les boulangeries. Dans un contexte d’attaques coordonnées venant de politiciens de droite, d’extrême droite et de la majorité présidentielle, la remise en question de cette journée symbolique semble désormais ouvrir la voie à une offensive générale contre tous les jours fériés.

Le prétexte invoqué est celui du « volontariat » des salariés pour travailler ce jour-là et prétendument doubler leur salaire. Mais, il ne s’agit que d’une illusion de liberté dans un monde où les travailleurs, précaires ou non, subissent pressions, bas salaires et obligation tacite d’accepter n’importe quelle condition pour garder leur emploi ou espérer un renouvellement de contrat. Derrière cette façade, c’est bien l’exploitation qui s’organise, au profit d’un patronat prêt à transformer chaque moment de repos en opportunité de profit.

Tout au long du défilé, Cinq gerbes de fleurs ont été déposées aux lieux de mémoire dédiés aux victimes de la barbarie nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, en hommage aux résistants, aux soldats et aux civils tombés sous les balles de l’ennemie.

La célébration de la fête internationale des travailleurs s’est achevée au siège de l’UL CGT d’Epernay dans la cour de l’espace Paul Bert, où un barbecue et un verre de l’amitié ont été proposés à tous les manifestants. Un moment convivial, fraternel, à l’image de cette journée : un 1er mai à la fois ancré dans les traditions du mouvement ouvrier et pleinement tourné vers les combats à venir.

📹 ▶️ Retrouvez la vidéo du défilé ci-dessous.