Préambule par l’Intersyndicat CGT du champagne

Depuis 2021, les salarié(es) subissent une forte inflation. Si le SMIC a été automatiquement revalorisé en fonction de l’inflation, ce n’est pas le cas pour les autres salaires, qui n’ont pas été ajustés, car ils ne sont pas indexés sur les prix. En conséquence, plus de 3 millions de salarié(es) se retrouvent désormais au SMIC, un phénomène appelé « smicardisation ».

Dans certaines branches professionnelles, les premiers échelons des grilles salariales (« minima ») restent parfois inférieurs au SMIC. En ce qui concerne plus particulièrement le barème de salaires de notre convention collective, l’écart entre le montant du Smic horaire brut et le salaire horaire brut du coefficient 120 est de + 0,06 centimes, depuis le 1er janvier 2024, pour une profession réalisant un chiffre d’affaires de 6,3 milliards d’euros pour la deuxième année consécutive. D’une manière plus générale, à long terme, les salarié(e)s français(e)s font face à plusieurs défis structurels : une diminution de leur pouvoir de négociation due à la réduction des droits syndicaux ; une augmentation des hausses salariales individuelles au détriment des augmentations générales ; la montée des modes de rémunération variables et non cotisés, tels que les primes (y compris la « prime Gilets jaunes » ou la prime de partage de la valeur PPV) et l’épargne salariale (intéressement, participation), qui ne comptent ni pour la retraite ni pour la Sécurité sociale. Globalement, ces défis structurels ont donc généré une diminution du pouvoir d’achat ces 3 dernières années…

C’est ce qu’évoque cet article de la CGT mis en ligne, le 25 juin dernier. Par ailleurs, nous aborderons ce thème lors de la réunion de la commission exécutive de l’Intersyndicat CGT du champagne, le jeudi 04 juillet prochain. Les congés payés se profilent, alors ne perdons pas de temps et commençons à réfléchir au rapport de force qu’il va falloir construire pour faire aboutir nos revendications lors des prochaines NAO paritaires de la branche Champagne…

Voir également le webinaire : « les salaires / Décryptage des programmes », diffusé sur la chaîne YouTube de la CGT, en bas de cet article.

Situation salariale catastrophique : la CGT porte les revendications des salarié·es

TEMPS DE LECTURE : 3 MIN. PUBLIÉ LE 25 JUIN. 2024

Les salarié·es subissent depuis 2021 un haut niveau d’inflation : le SMIC a été revalorisé automatiquement comme l’inflation mais ce n’est pas le cas des autres salaires qui ont été rattrapés car ils ne sont pas indexés sur les prix.

Plus de 3 millions de salarié·es sont désormais au SMIC, c’est la “smicardisation”

Dans les branches professionnelles les premiers échelons de grilles de salaires (“minima”) sont parfois toujours inférieurs au SMIC.

De façon plus structurelle et sur le long terme les salarié·es font face à : 

  • une baisse de leur pouvoir de négociation liée à la baisse des droits syndicaux 
  • une progression des augmentations individuelles de salaires, au détriment des augmentations générales, mais aussi des modes de rémunération “variables” et non cotisée qui ne comptent ni pour la retraite, ni pour la Sécurité sociale comme les primes (y compris “prime Gilets jaunes” ou prime de partage de la valeur PPV), l’épargne salariale (intéressement, participation)

Résultat : le pouvoir d’achat a baissé en 3 ans

Voilà le contexte catastrophique dans lequel arrivent les élections législatives déclenchées par le président de la République.
Seule la mobilisation a permis d’augmenter les salaires au-delà de la hausse automatique du SMIC

En 8 mois depuis la conférence sociale sur les salaires le gouvernement et le patronat n’ont rien fait. Les seul·es qui ont bougé sur les salaires et permis de faire avancer les choses, ce sont les salarié·es avec leurs syndicats en se mobilisant notamment par des grèves.

La grève féministe du 8 mars 2024 a aussi permis de remettre la pression sur le gouvernement pour qu’il mette en place de vraies politiques de lutte contre les inégalités professionnelles.

Seule exception côté patronal : la sortie critique du patron de Michelin sur le niveau du SMIC

Celle-ci a eu trois avantages :

  • Elle a créé de la confusion au sein du patronat et du gouvernement, qui s’opposent aux hausses générales de salaire, au “coup de pouce” au SMIC et au mécanisme d’indexation automatique du salaire minimum 
  • Elle a permis de faire la lumière sur les mensonges de Michelin
  • Elle a permis qu’on parle du SMIC, des salaires, des grèves dans les médias. 

Mais il est déplorable qu’il faille un commentaire d’un patron du Cac40 pour qu’enfin les représentant·es des salarié·es soient invité·es dans les médias à parler des salaires. 

Les mobilisations se poursuivent aujourd’hui 

L’urgence salariale existe toujours, et les luttes pour obtenir de meilleurs salaires aussi.

Au mois de juin 2024 des mobilisations ont eu lieu : 

Face au péril que représente l’extrême droite avec son idéologie raciste et ultra libérale, la CGT appelle à voter pour le programme du nouveau front populaire.

Replay du webinaire sur les salaires :