Vendange de la honte en champagne. Cuvée de la misère 20 % de raisins / 80 % de misère. Les assemblages issus des raisins de la vendange 2023 auront un goût de fruit amer, celui de l’exploitation des saisonniers viticoles. © Intersyndicat CGT du champagne

STOP A LA MALTRAITANCE EN CHAMPAGNE des salariés CDD / CDI : saisonniers, ouvriers vignerons, cavistes …, tel est le mot d’ordre de la CGT qui viendra célébrer à sa manière les 120 ans du SGV, ce jeudi 11 avril 2024.

Dans le tract que l’Intersyndicat CGT du champagne a diffusé à tous ces militants (voir ci-dessous), la confédération CGT, la Fédération de l’Agroalimentaire CGT, l’UD CGT du 51, les UL CGT de Reims, d’Aÿ, d’Epernay et l’Intersyndicat CGT du champagne appellent élus, salariés et retraités à se rassembler, le jeudi 11 avril à partir de 8 h 00 devant le Millésium, avenue du Général Marguerite, 51200 EPERNAY afin de faire cesser, dès la vendange prochaine, ces déplorables méthodes et plaide pour la mise en œuvre d’une Champagne plus responsable, plus équitable, plus sociale et vertueuse.

Reims, le mardi 09 avril 2024

STOP A LA MALTRAITANCE EN CHAMPAGNE

(salariés CDD / CDI : saisonniers, ouvriers vignerons, cavistes …)

Depuis de nombreuses années, certains employeurs décomplexés en Champagne n’hésitent plus à exploiter la misère humaine (française et étrangère) afin d’assouvir leur soif de rentabilité. Le mépris envers les partenaires sociaux CGT, les pressions à l’encontre d’élus CGT démontrent leur orientation antisociale et leur volonté de s’affranchir de leurs obligations, leurs devoirs, dans un seul but  « SMICARDISER » l’ensemble des salariés du champagne.

L’attractivité des métiers de la filière passe, entre autres, par la reconnaissance sous toutes ses formes, y compris financière. Or, depuis quelques années nous sommes victimes d’un certain mépris et de pseudo négociations de la part de nos interlocuteurs patronaux au sein des instances de la filière : UMC, SGV, CIVC. Pour exemple : minoration de salaire, 1,13 % pour le SGV ; 4,0 % pour l’UMC pour une inflation moyenne de 4,9 % et un chiffre d’affaires de 6,3 MILLIARDS pour la filière.

Les affaires sordides qui ont entaché les dernières vendanges : hébergements indignes, saisonniers exploités, mal nourris, pas ou peu payés et sans accès aux soins, risquent de se multiplier, maintenant, toute l’année, compte tenu de la reconnaissance des métiers en tension dans la viticulture. A ce titre, les récentes déclarations de Gabriel Attal vont permettre d’ouvrir un véritable marché de la misère mettant en concurrence les travailleurs de la communauté Européenne avec ceux de l’Afrique de l’Ouest à des fins purement mercantiles.

Pendant les vendanges, les conditions de travail sont de plus en plus détériorées, sans aucune limite d’amplitude horaire, sans prise en compte de la durée des trajets, des aléas climatiques, avec « une soi-disant » rémunération au kilo incitant les salariés à se dépasser dans l’optique de gagner un maximum, mais au final ce sacrifice profite grassement au prestataire dans une totale omerta… Ces conditions de travail ainsi que les conditions d’hébergement inhumaines, ne permettant pas aux salariés de récupérer pleinement de leur harassante journée de travail, ont surement contribué à l’origine des 5 décès pendant la vendange 2023.

A ce jour, près de 50 vendangeurs sans papiers exploités et mal traités lors des dernières vendanges ne sont toujours pas régularisés, malgré la promesse des pouvoirs publics locaux et nationaux. Sans régularisation, ces travailleurs sont dans l’impossibilité de saisir les juridictions compétentes afin de faire valoir leurs droits et se faire restituer ce qui leur est dû.

Afin de faire cesser ces déplorables méthodes et pour la mise en œuvre d’une Champagne plus responsable, plus équitable et plus sociale et vertueuse, la confédération CGT, la Fédération de l’Agroalimentaire CGT, l’UD CGT du 51, les UL CGT de Reims, d’Aÿ, d’Epernay et l’Intersyndicat CGT du champagne appellent à se rassembler, le jeudi 11 avril à partir de 8 h 00 devant le Millésium, avenue du Général Marguerite, 51200 EPERNAY

Restauration sur place

Télécharger le tract : STOP A LA MALTRAITANCE EN CHAMPAGNE