Soutien à Christian PORTA, le 25 avril 2024, devant l’usine de devant l’usine Neuhauser de Fürst (folschviller dans le 57). © Révolution Permanente

MOUVEMENT OUVRIER

Répression syndicale : 300 personnes aux côtés de Christian Porta face aux patrons voyous d’InVivo

Alors que le groupe InVivo veut passer en force pour licencier Christian Porta malgré la décision de l’inspection du travail, un rassemblement appelé par la Fédération CGT de l’agro-alimentaire et la CGT Neuhauser contre la répression syndicale et pour l’augmentation des salaires avait lieu ce jeudi devant l’usine Neuhauser de Fürst.

En début de semaine, l’inspection du travail rendait public sa décision de refuser l’autorisation de licenciement du représentant syndical de l’usine Neuhauser de Fürst, Christian Porta. Cependant, l’entreprise du groupe InVivo a, dans un complet déni du droit, décidé de licencier malgré tout le syndicaliste, bafouant une décision de justice qui réfutait point par point les accusations calomnieuses de la direction de Neuhauser qui accusait Christian Porta de « harcèlement » en toute illégalité.

Dans ce contexte, de très nombreux soutiens régionaux et nationaux du syndicaliste se sont mobilisés ce jeudi pour témoigner de leur solidarité avec Christian Porta et pour dénoncer les pratiques de patron voyou de la direction de Neuhauser. Un grand rassemblement s’est ainsi tenu hier matin devant le portail du site de Fürst, sous l’œil menaçant des forces de police appelées par la direction alors même qu’elle fait usage de méthodes illégales.

Soutenu par les militants CGT de Fürst, de la CGT FNAF, dont une délégation d’une quinzaine de militants de l’intersyndicat CGT du champagne et de l’UL CGT d’Epernay faisaient partie, mais également par les représentants syndicaux des autres sites de l’entreprise, Christian Porta a également pu compter sur une très importante délégation syndicale de militants CGT et sur la présence du NPA-B, du PCF, Révolution Permanente et le collectif étudiants du Poing Levé ainsi que des soutiens du mouvement messin en solidarité avec la Palestine. Après un grand buffet, les soutiens sont partis en manifestation sauvage en direction du siège de Neuhauser, où le syndicaliste a remis à sa direction sa lettre de demande de réintégration.

Entouré de plus 300 soutiens, Christian Porta a dénoncé la férocité de l’entreprise : « alors que le tribunal a levé l’interdiction de site, alors que le CSE a voté contre le licenciement, alors que l’inspection du travail a refusé d’autoriser mon licenciement, ma direction a décidé de me licencier quand même. Un huissier de justice m’a ainsi notifié, dans la plus grande illégalité, de la suite de la procédure. Mon patron s’obstine et passe dans l’illégalité ». Face à une répression généralisée, le représentant syndical a manifesté sa volonté de tenir jusqu’au bout et de continuer la bataille contre les pratiques de patrons voyous du groupe InVivo.

Le délégué de la Fédération Nationale Agroalimentaire et Forestière de la CGT a de son côté salué l’ampleur de la mobilisation et la décision de l’inspection du travail tout en soulignant que le combat devait continuer : « nous tenons à saluer la participation de plusieurs centaines de militants de toute les régions et les milliers d’autres en France, notamment Fleury-Michon en Vendée, Lactalis, Danone et ailleurs qui se mobilisent pour exiger de meilleurs conditions de travail et de meilleurs salaires et pour dénoncer la répression syndicale. C’est cette combativité que la direction de Neuhauser veut éteindre. Mais les éléments de l’inspection du travail démontent une à une les accusations de la direction et interdisent le licenciement de Christian ».

Un discours qui a fait écho à la prise de parole du secrétaire général de l’UD57, Dimitri Norsa, qui a dénoncé l’offensive d’ampleur, patronale et gouvernementale, contre les syndicats et les travailleurs : « Les militants syndicaux sont attaqués. Ils sont attaqués par le patronat mais ils sont aussi attaqués par le gouvernement. Ils nous ont déjà préparés un paquet de lois qu’ils veulent nous sortir après les JO. Ils veulent de nouveau remettre en cause nos droits, ceux des retraités, l’assurance-chômage, etc. Ils ont peur de la bataille qu’on a mené contre la réforme des retraites et ils veulent nous écraser. On fera encore mieux, on fera encore plus, on fera la grève et on ne laissera rien passer »…

Voir la vidéo réalisée par les militants de CGT CHAMPAGNE TV :

Voir la vidéo sur notre chaine YouToube : https://www.youtube.com/watch?v=tFk-xkpCZB0